Sept Français sur dix pratiquent la danse selon un sondage. Les raisons sont multiples telles que : une quête de convivialité et un besoin de bouger, une autre façon de parler de soi.
Au bal ou sur le parquet, les corps se trémoussent en rythme, l’union avec l’autre et l’affirmation de soi sont tout aussi importantes.
Au travers des différents codes gestuels, on s’identifie ou on se distingue, on imite ou on se synchronise.
Le Tango, la passion
“Au tango comme en amour, on n’est rien sans son partenaire ».
C’est pourquoi tout le monde ne peut pas le danser. Celles qui le pratiquent ont un tempérament passionnel et un goût pour la mise en scène.
Né à la fin du XIXe siècle en Argentine, dans les bordels de Buenos Aires, le tango, lascif, scandalise. L’homme mène la danse, la femme est belle et désirable. La danse idéale pour retrouver certains repères.
Vous en avez assez d’une vie où le contact disparaît, hormis la poignée de main, les baisers conformistes, la promiscuité subie des transports en commun ? Avec le tango, buste contre buste, on dépasse sa peur de l’autre, on laisse enfin agir la proximité affective et sensuelle pour une histoire d’amour éphémère.
Il faut énormément de concentration pour saisir ce rythme ondulé, tout en coup de hanches et mouvements provocants. Le tango est une danse engageante dans laquelle il faut se donner du début à la fin. On y danse en miroir, sans prononcer un mot. Dans ce dialogue des corps, chaque faux pas peut mettre le couple en péril.
La danse orientale pour l’estime de soi et le goût du spectacle
Ce qui frappe directement, c’est le plaisir de ces femmes fières de leur corps. A l’origine Égyptienne, bédouine ou berbère, les danses orientales célèbrent la féminité. Peu importe votre physique, c’est une danse destinée à toutes. Cette pratique accepte le corps, quel qu’il soit afin de prendre confiance en soi, l’estime de soi s’apprend, dans le plaisir.
Cette danse permet aussi d’exprimer l’artiste qui sommeille en nous. Les femmes jouent le jeu du costume "sensualité et paillettes". Certaines vont l’acheter, d’autres le fabriquer elles-mêmes. Le but étant de se montrer ses meilleurs « atouts ».
Toutefois, évacuer ce qui nous entrave n’est pas toujours facile.Il est peut être difficile de se lancer et d’accepter de se montrer mais on apprend à se laisser aller et à faire onduler son corps en douceur, de la cheville à l’arrondi des poignets.
La danse classique, la quête de liberté et de légèreté
Son corps s’envole avec légèreté : c’est le corps de l’ange.
Le ballet classique met en évidence l’attrait pour un corps transcendé plutôt que célébré. La relation que noue le danseur avec celui-ci est d’ordre spirituel.
Si l’engouement pour la danse classique perdure au-delà des années, c’est qu’il fait appel à un désir ancestral et universel à la fois : voler. Alors que la danse africaine s’exécute les pieds "dans la terre", comme une quête des origines, la danse classique monte vers le ciel, mue par une recherche permanente de “la verticale”. S’élever, toujours et encore.
Le souci d’exigence revient chez les pratiquants comme un refrain, un trait de caractère dominant. Les danseurs classiques dialoguent sans fin ni complaisance avec leur corps. Leur ambition : en faire un instrument, celui de leurs expressions.
L’attrait pour la barre peut cacher un autre rêve : celui de la danseuse étoile, la soliste. Cela dénote une volonté de partir à la conquête de soi et de sa liberté.
La Salsa, la séduction et la vitalité
La danse du collé-serré. Inventée par les Portoricains à New York dans les années 70, la salsa a depuis déferlé en France comme une fièvre. Pour les inconditionnelles, la démarche est évidente : extérioriser ses instincts de séduction. Idem pour les hommes.
Explication : c’est à l’homme, à celui qui guide, que semble revenir le bon déroulement de la danse.
La femme ? Loin d’être passive, elle apprend à trouver sa place et à surprendre son partenaire : un jeu de jambes, un geste inattendu, un regard complice.
Tête relevée, poitrine agressive, le corps lui aussi s’affirme. Si les aficionados reconnaissent être venus aux danses latines pour se désinhiber, ils aspirent également à sublimer leur énergie.
Ce n’est pas un hasard si les cours envahissent les parquets de fitness. La salsa est souveraine pour améliorer le tonus cardio-vasculaire. On danse sur place, en avançant, en reculant, en tournant. Imparable pour se vider la tête et faire de son corps une invitation au carnaval.