La plongée sous-marine est une activité sportive accessible à tous à condition d’effectuer un baptême. Guidé par un moniteur, seul ou en groupe, la plongée est une expérience hors du commun, en immersion totale au fond de l’eau. Certains sports sont exceptionnels grâce à leur faune, leur flore et leurs récifs sous-marins : voici les plus beaux en France.
1 ) Les Glénan (Finistère)
Au large de Concarneau, l’archipel des Glénan a la cote auprès des plongeurs. Sa situation isolée, son exposition aux courants, aux marées et à la houle en font un univers bien à part. Surprise : la clarté et la couleur de l’eau, virant vers le jade ou le turquoise, lui donnent un air de lagon tropical. Sur tous les sites, la faune est présente en abondance, notamment les crustacés, les corynactis (des invertébrés très colorés qui tapissent les rochers granitiques). Les laminaires, ces longues algues brunes en forme de ruban, créent une atmosphère fantasmagorique. Les passionnés d’épaves se régalent sur le Pietro Orsoleo, un monstre de 140 m de long, coulé en 1942, entre 17 m et 30 m de profondeur.
2 ) Les épaves de Normandie (Calvados)
Plusieurs dizaines d’épaves gisent au large des côtes normandes. Si certaines d’entre elles ont coulé après avoir heurté les nombreux écueils de la région, d’autres ont sombré en 1944, durant le débarquement. Elles forment aujourd’hui de véritables refuges pour la faune : homards, araignées de mer, congres, vieilles ou bars se cachent dans leurs entrailles. Bonne nouvelle : leur profondeur moyenne (de -12 m à -25 m) les rend accessibles à tous les niveaux. Les centres de plongée de la région de Caen se sont fait une spécialité des plongées sur épaves, au départ d’Arromanches ou d’Ouistreham.
3 ) La rade de Brest et Le Conquet (Finistère)
Réputé pour ses sites au relief spectaculaire (tombants, éboulis, failles), le secteur qui s’étend entre la rade de Brest et Le Conquet jouit en outre d’une richesse en épaves peu commune sur un territoire aussi restreint. La plus impressionnante : le Dellec, un ancien torpilleur de la Seconde Guerre mondiale, qui repose à plat sur un fond sableux à une profondeur moyenne de -15 m (parfait pour les petits niveaux). Plus à l’ouest, L’Émile Allard, également coulé pendant la Seconde Guerre mondiale, gît par -30 m. On est sûr d’y rencontrer les principales espèces de l’Atlantique (homards, tacauds, congres...).
4 ) Plonger sous la glace à Tignes (Savoie)
Discipline confidentielle, la plongée hivernale en lac de montagne se développe en France. À Tignes, il existe depuis dix ans une école spécialisée. Le principe est simple : équipé d’une combinaison spéciale intégralement étanche, vous vous introduisez sous la glace, épaisse de plusieurs dizaines de centimètres, par un trou taillé à l’aide d’une tronçonneuse. Ici, pas question de coraux ni de poissons multicolores ; la magie réside dans la lumière, qui offre au plongeur une palette unique de bleus, filtrés par la surface gelée du lac.
5 ) Le golfe de Porto (Corse-du-Sud)
Avec ses falaises de porphyre rouge qui tombent à pic dans un bleu intense, le golfe de Porto est un chef-d’œuvre de la nature. La magie se prolonge sous la surface. À l’extrémité du golfe se déploie la réserve de Scandola, où s’égaille une faune abondante. L’une des plus belles plongées de Corse, Punta Mucchilina, se trouve en bordure de la réserve. Elle désigne un petit sec à moins de 100 m des côtes, à proximité duquel repose l’épave d’un caboteur naufragé, dont la magnifique hélice constitue un très beau sujet photographique. Autre site à grand spectacle : Capo Rosso, face à la pleine mer, où l’on observe le passage de liches et de barracudas.
6 ) Le parc national de Port-Cros (Var)
Sanctuaire de la vie marine, la réserve de Port-Cros est à 15 km du continent. Pour les plongeurs, c’est la promesse d’aventures exceptionnelles, au milieu d’une vie marine foisonnante - mérous, corbs, anthias, castagnoles, liches sont omniprésents – et d’une explosion de couleurs. Les paysages, magnifiques, se composent de tombants vertigineux garnis de gorgones éclatantes. Les amateurs d’épaves s’en donnent à cœur joie sur la célèbre Barge aux Congres (un ancien remorqueur), où ont élu domicile des congres de belle taille et des mostelles. Seule condition : l’épave repose sur un fond de - 45 m et est donc réservée aux confirmés.
7 ) La réserve marine de Cerbère-Banyuls (Pyrénées-Orientales)
À une encablure de la frontière espagnole, la réserve marine de Cerbère-Banyuls offre bien des plaisirs aux amateurs de PMT (palmes, masque et tuba), grâce à un sentier sous-marin de 250 m aménagé dans une baie abritée. On le parcourt en nageant en surface équipé d’un masque, d’un tuba et de palmes, sur un petit fond (moins de 5 m), protégé des courants, dans un cadre très rassurant. Il est ponctué de 5 étapes matérialisées par des bouées, qui possèdent chacune un panneau explicatif sur l’écosystème environnant. Les plongeurs certifiés ont plusieurs sites à leur disposition aux abords de la réserve.
8 ) L'archipel de Riou (Bouches-du-Rhône)
Impossible d’être déçu quand on plonge autour des îles situées au large de Marseille. Rien ne manque : relief sous-marin très varié, faune dense et même de superbes épaves. Dans l’archipel de Riou, les Farillons, l’un des sites phares, désignent deux pains de sucre rocheux percés d’arches. Leurs parois sont richement décorées de gorgones et de parazoanthus (invertébrés ressemblant à des boutons-d’or). Tout autour patrouillent des sars, des bonites et des dorades. Complétez cette plongée par un deuxième site, tout proche, l’épave du Liban. Ce paquebot de 90 m de long, qui fit naufrage en 1903, abrite quantité d’espèces, notamment des mérous.
9 ) Belle-Ile-en-Mer (Morbihan)
Les fonds marins qui entourent Belle-Île sont étonnants. Aux environs de la Côte sauvage, le relief est très marqué, avec une succession de failles, de grottes, de tunnels et de canyons qui créent une ambiance surréaliste. La faune fixée (anémones corynactis, éponges) qui tapisse la roche apporte de la couleur aux explorations. On se croirait dans un jardin japonais ! Dans les failles se cachent des bars, des mulets et des vieilles. C’est aussi l’occasion de voir des crustacés ailleurs que dans votre assiette : tourteaux, homards, galathées... N’oublions pas trois belles épaves, le Philippe Éric, l’Hanan et son minuscule escorteur.
10 ) Les Îles Lavezzi (Corse-du-Sud)
C’est un paradis subaquatique qui attend les visiteurs palmés dans la réserve naturelle des îles Lavezzi. Au large de Bonifacio, ce chapelet de blocs de granit entrecoupés de criques baignées d’une eau turquoise invite à mettre la tête sous l’eau. Entre -3 et -40 m, les fonds sont parsemés de blocs rocheux qui constituent des lieux de villégiature pour d’impressionnantes familles de mérous bruns bien dodus. Seul problème : les Lavezzi sont exposés aux vents et aux courants. Plongez de préférence le matin, quand la mer est calme et limpide.